L’homme ouvre le carnet. Il plonge le regard là où il l’avait laissé la
dernière fois. Mais pour un périple différent.
Cette fois, pas de voyage. Il déambule juste dans les rues calmes d’un
village inconnu. Son regard est happé par la perspective fuyante d’une route.
Ses pas le mènent de maison en maison. Il y croise des personnes adossées
contre les murs, ou assis sur des chaises, le regardant autant qu’il les regarde.
Tous semblent observer avec calme le temps s’écouler.
Le vent fait doucement bruisser les feuilles des palmiers aux alentours.
Au loin résonnent les cris joyeux d’enfants jouant à la balle.
L’homme se sent bien ici. Il ne pense plus à rien. Seules existent les
images, dessinées d’un trait, de ce village apaisant. C’est peut-être
cela la beauté. Un moment de sérénité durant laquelle on s’abandonne
complètement à l’objet du regard.
Il n’y pense même pas, préférant sentir pleinement ce qui existe face à lui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire