lundi 14 avril 2014

Aménagement






« L’objet est devant nous comme s’il nous surplombait, 
et c’est pourquoi il nous tient en respect devant sa loi visuelle. 
Il nous tire vers l’obsession. […] Il est présent, témoin et dominant 
tout à la fois, il se donne à nous comme s’il devait fatalement 
survivre à notre regard et à nous-mêmes, nous 
voir mourir en quelque sorte. »  


Ce que nous voyons, ce qui nous regarde, Georges Didi-Huberman




Bruit du jour: The Brian Jonestown Massacre / Face Down On The Moon

jeudi 3 avril 2014

L'homme et le chien

















































Mes lecteurs.
Mes amis.
Mes frères.

Quelle joie de vous retrouver !

Par l'exposition ci-présente de ces quelques dessins de modèle vivant 
d'un mec à poil posant avec son clébard, je vais en profiter pour vous 
toucher quelques mots. 
Enfin.

Comme vous l'aurez constaté ces derniers temps, ce blog 
est assez désert. Il n'y apparaît jamais plus d'un dessin par semaine, 
et c'est peu dire ! Ajoutons à cela l'absence absolue de messages qui 
vous sont destinés, vous lecteurs. Il en résulte une décroissance absolue 
de mes statistiques de visite, jadis tout à fait honorables, ainsi qu'une 
absence notable de tout commentaire quel qu'il soit. Ô misère, 
je me sens seul et je sens que vous aussi, vous vous sentez 
seul. Mais sachez que je n'ai rien abandonné !

Pour tout vous avouer, je suis en réalité pleinement occupé par la 
réalisation et - je l'espère réussite - de mon diplôme (en bachelor Arts Visuels 
à la HEAD de Genève pour ceux que ça intéresse). Je suis en train d'achever 
un mémoire d'une trentaine de pages sur la figure du monolithe géométrique 
(forme vide, étrange et mystérieuse, permettant d'être chargée de 
nombreuses interprétations), je prépare une édition avec un copain de 
l'école et enfin, je fais des dessins au crayon gris de paysages désertiques, 
lunaires, dans lesquels je place des objets qui ne semblent pas s'y rattacher 
au premier regard, provenant entre autre sources de sculptures géométriques 
et le plus souvent minimalistes (Tony Smith, Sol Lewitt, John McCracken): les 
quatre derniers dessins que vous avez pu voir sur le blog, qui m'ont chacun 
pris énormément de temps à les réaliser.

Pourquoi ces dessins ? A quoi correspondent-ils ? 

Ce sont tout simplement les représentations de choses qui me 
fascinent et m'amusent beaucoup. J'adore ces paysages désertiques, 
j'adore les illustrations de SF représentant des planètes inconnues, j'adore 
l'art minimal new-yorkais et californien, j'adore imaginer ces formes neutres 
chargées d'une conscience supérieure, manipulée par des forces mystérieuses. 
J'adore utiliser ces objets comme des personnages de théâtre. J'adore 
avoir un point de vue sensible et presque romantique sur ces formes.

Et j'adore dessiner, tout simplement.

Je suis conscient que ces dessins sont moins directement lisibles et 
interprétables que les précédentes bd ou illus que j'ai pu vous montrer 
avant cela mais ils m’intéressent énormément et je m'y retrouve vraiment 
en les faisant. Je sens qu'il se passe des choses là-dedans, sans qu'elles 
soient divulguées de manière immédiate. C'est aussi pour ça que je vous les 
montre ici en lien avec des citations qui, à mon sens, résonnent avec ce qui se 
trouve au sein de l'image. J'ai pas envie de les accompagner de textes chiants 
expliquant ce qui se passe dans l'image, machant le travail d’interprétation 
avant qu'il soit fait,  et je trouve ça plus rigolo que de les montrer tous seuls. 
Je mets en place un univers, une planète mystérieuse, que j'aime 
découvrir autant que vous, à la manière un explorateur 
perdu dans le vaste inconnu.

Ce que je vous demande donc, c'est d'accepter ma posture actuelle, 
ainsi que ce vers quoi je me dirige, et de m'y accompagner.

Vous êtes les meilleurs, ne l'oubliez pas.




Bruit du jour: The Brian Jonestown Massacre / Days, Weeks and Moths