Salut à tous !
Après deux longs mois d'absence (j'espère vous avoir manqué un peu,
quand même), me voilà de retour de mon long voyage au Brésil,
l'esprit plein de souvenirs géniaux, les yeux blindés d'images,
et le carnet rempli de dessins !
Mais, plutôt que de tous les mettre ici d'un bloc, et vous dégouter
d'un trop plein d'images, plus ou moins réussies, j'ai décidé de
faire une sorte de série à épisodes, où chaque jour, je vous
montre un à cinq dessins que j'ai réalisé durant mon voyage.
Bien entendu, je reste fidèle à moi-même. J'ai donc décidé
d'accompagner ces visuels d'un texte, d'une pseudo-narration même,
qui commence ici, dans cet article, et se terminera dans deux semaines,
au quatorzième article. Bien sûr, il est tout à fait libre à vous de regarder
les images sans vous soucier du texte, en le survolant d'un magnifique
saut du regard. Il ne décrit pas réellement une histoire, ni le voyage
que j'ai vécu. A quoi peut-il donc être utile ? Je ne sais pas vraiment
moi-même, à vous de me dire, courageux et fervents lecteurs,
avides de littérature, que vous êtes !
LE CARNET NOIR
La porte
s’entrouvre. Des bruits de pas se font entendre.
Une silhouette indécise avance
jusqu’à l’objet. C’est un homme.
Il s’assoit doucement, l’esprit brumeux,
marqué par l’impression d’avoir été
transposé dans un monde diffèrent, plus
lent et plus calme, un monde où la neige
recouvre le sol et le ciel, camoufle
les contrastes et étouffe les sons.
La scène se déroule à une gravité et une
pression particulières.
L’homme tourne la tête vers la gauche, il y voit une
fenêtre, retranscrite
à ses yeux par le filtre de l’image, du représenté. Par
la fenêtre, un paysage
cendré, bouché en partie par un élément blanc, mécanique
et moderne.
C’est une aile. « Je suis dans le ciel», se dit l’homme.
Il ne
sait plus ce qu’il fait ici.
L’engin vole haut au-dessus de la Terre.
A droite, une personne s’est endormie contre
un fauteuil.
Son corps tremble légèrement, bercé par les soubresauts du vol.
Le
paysage observé par le hublot apparaît en image rémanente au-dessus de lui,
traces charbonneuses d’une image éteinte, passée du vu au souvenu.
Fait
étrange, une forme violette monte de son épaule gauche jusqu’en dehors du
cadre.
L’homme est perplexe. La réalité est trop trouble, il n’arrive plus à
discerner le vrai
du représenté. Ce qui semble être l’image des rêves du
dormeur paraît plus
réel que le corps même du personnage.
La vision se fait plus large. L’intérieur de
l’avion apparaît plus distinct.
Les rangées de fauteuil sont ordonnées et
rassurantes. Un problème persiste
cependant. Ici et là, les éléments se
superposent et se traversent. Tout semble
transparent. L’homme se sent
nauséeux, « Que se passe-t-il ? ». Il ne peut supporter
de
regarder un ensemble trop vaste. Il se concentre alors sur la personne assise à
ses cotés, endormie elle-aussi. Le monde semble être en suspens dans cet avion.
Rien ne tourne correctement.
« Je dois me concentrer » se dit l’homme. Il tente de se focaliser
sur ce qui se
trouve devant lui : un fauteuil sur lequel est placé un
petit écran à l’image fixe.
Y est représentée une étrange chaine montagneuse.
L’image happe ses
angoisses, l’hypnotise doucement.
Au rythme des soubresauts du zinc, l’homme s’endort à son tour.
Bruit du jour: Jorge Ben Jor / Taj Mahal
Mais meeeec..mais le dernier dessin quoi! L'écran sur le fauteuil est juste géant!
RépondreSupprimerA demain!
aaaaaaahhh! ça me manquait tout ces petits traits tout fin :)
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