dimanche 1 septembre 2013

Brazil 1/14. Quand Tout Commence




Salut à tous !

Après deux longs mois d'absence (j'espère vous avoir manqué un peu, 
quand même), me voilà de retour de mon long voyage au Brésil,
l'esprit plein de souvenirs géniaux, les yeux blindés d'images, 
et le carnet rempli de dessins !

Mais, plutôt que de tous les mettre ici d'un bloc, et vous dégouter 
d'un trop plein d'images, plus ou moins réussies, j'ai décidé de 
faire une sorte de série à épisodes, où chaque jour, je vous 
montre un à cinq dessins que j'ai réalisé durant mon voyage.

Bien entendu, je reste fidèle à moi-même. J'ai donc décidé 
d'accompagner ces visuels d'un texte, d'une pseudo-narration même, 
qui commence ici, dans cet article, et se terminera dans deux semaines, 
au quatorzième article. Bien sûr, il est tout à fait libre à vous de regarder 
les images sans vous soucier du texte, en le survolant d'un magnifique 
saut du regard. Il ne décrit pas réellement une histoire, ni le voyage 
que j'ai vécu. A quoi peut-il donc être utile ? Je ne sais pas vraiment 
moi-même, à vous de me dire, courageux et fervents lecteurs, 
avides de littérature, que vous êtes !



LE CARNET NOIR




La porte s’entrouvre. Des bruits de pas se font entendre. 
Une silhouette indécise avance jusqu’à l’objet. C’est un homme. 
Il s’assoit doucement, l’esprit brumeux, marqué par l’impression d’avoir été 
transposé dans un monde diffèrent, plus lent et plus calme, un monde où la neige 
recouvre le sol et le ciel, camoufle les contrastes et étouffe les sons.
  
   La scène se déroule à une gravité et une pression particulières. 
L’homme tourne la tête vers la gauche, il y voit une fenêtre, retranscrite 
à ses yeux par le filtre de l’image, du représenté. Par la fenêtre, un paysage 
cendré, bouché en partie par un élément blanc, mécanique et moderne. 
C’est une aile. « Je suis dans le ciel», se dit l’homme. 
Il ne sait plus ce qu’il fait ici. 
L’engin vole haut au-dessus de la Terre.

   A droite, une personne s’est endormie contre un fauteuil. 
Son corps tremble légèrement, bercé par les soubresauts du vol. 
Le paysage observé par le hublot apparaît en image rémanente au-dessus de lui, 
traces charbonneuses d’une image éteinte, passée du vu au souvenu. 
Fait étrange, une forme violette monte de son épaule gauche jusqu’en dehors du cadre. 
L’homme est perplexe. La réalité est trop trouble, il n’arrive plus à discerner le vrai 
du représenté. Ce qui semble être l’image des rêves du dormeur paraît plus 
réel que le corps même du personnage.




   La vision se fait plus large. L’intérieur de l’avion apparaît plus distinct. 
Les rangées de fauteuil sont ordonnées et rassurantes. Un problème persiste 
cependant. Ici et là, les éléments se superposent et se traversent. Tout semble 
transparent. L’homme se sent nauséeux, « Que se passe-t-il ? ». Il ne peut supporter 
de regarder un ensemble trop vaste. Il se concentre alors sur la personne assise à 
ses cotés, endormie elle-aussi. Le monde semble être en suspens dans cet avion. 
Rien ne tourne correctement.








« Je dois me concentrer » se dit l’homme. Il tente de se focaliser sur ce qui se 
trouve devant lui : un fauteuil sur lequel est placé un petit écran à l’image fixe. 
Y est représentée une étrange chaine montagneuse. L’image happe ses 
angoisses, l’hypnotise doucement.

Au rythme des soubresauts du zinc, l’homme s’endort à son tour.









Bruit du jour: Jorge Ben Jor / Taj Mahal


2 commentaires:

  1. Mais meeeec..mais le dernier dessin quoi! L'écran sur le fauteuil est juste géant!
    A demain!

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  2. aaaaaaahhh! ça me manquait tout ces petits traits tout fin :)

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