« Maintenant, ce rectangle paraissait
s’éloigner de lui,
comme dans ces illusions d’optique où un objet en relief
semble se renverser et présenter soudain au regard son coté le plus éloigné.
En fait, c’était un peu ce qui se produisait
pour l’énorme masse. Bowman ne voyait plus un monolithe dressé sur la plaine
blanche. Ce qui lui avait semblé être le toit se trouvait soudain à des
profondeurs infinies. Durant un instant de vertige, il eut l’impression de
contempler l’intérieur d’un puits prodigieux et rectangulaire qui défiait les
lois de la perspective car ses dimensions ne diminuaient en rien avec la
distance…
L’œil de Japet s’était ouvert brièvement,
comme pour chasser quelque grain de poussière qui l’irritait. Et David Bowman
eut juste le temps de prononcer une dernière phrase que les hommes du Contrôle
de Mission qui veillaient à mille cinq cent millions de kilomètres et à
quatre-vingt minutes de là ne devraient jamais oublier :
« C’est creux … jusqu’à l’infini … et …
Oh ! mon Dieu ! C’est plein d’étoiles ! »
2001 : L’Odyssée de l’Espace,
Arthur C. Clarke
Bruit du jour: Jimi Hendrix / 51st Anniversry
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire